Sea-Doo RXT-X 260 RS 2010
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Sea-Doo RXT-X 260 RS 2010
Sea-Doo RXT-X 260 RS 2010
Par Frank Donzelli le 02/09/2009 12:29
article complet : http://www.100pour100moteur.com/sea-doo-rxt-x-260-rs-2010-_a504.html
C'est à Washington que SEA-DOO a présenté ses nouveautés 2010. 100% MOTEUR y
était et vous délivre les premières images du RXT-X 260 RS, un
concentré de la technologie SEA-DOO pour repousser encore un peu plus
les limites de l'efficacité et des performances…
Quand j'ai survolé la nouvelle gamme SEA-DOO 2010,
je vous avoue que je suis resté un peu sur ma faim. Contrairement aux
chocs visuel et technologique de l'année dernière avec les
révolutionnaires RXT IS 255 et GTX Limitd IS 255, les nouvelles
machines SEA-DOO ne vous éclatent pas la rétine.
On ne peut pas bouleverser l'univers des motos marines tous les ans non plus !!!
Pourtant, le nouveau catalogue du constructeur canadien comptera en
2010, pas moins de cinq véritables nouveautés (GTX 155, GTX IS 215, RXT
215, Wake Pro 215, RXT-X 260 RS) reprenant toutes le design spécifique
des RXT IS et GTX Limited IS et tout ou partie de leur fameuse
technologie iControl (frein, position neutre, coque S3, suspension…).
Au passage, on note des nouveaux coloris pour le GTI 155 (avec un très
beau blanc) et le RXP-X RS (avec le même coloris noir/orange que le
nouveau RXT-X 260 RS), ainsi qu'un bloc Rotax qui passe à 260 cv sur
les RXT IS et GTX Limited IS grâce à une gestion électronique encore
plus optimisée. Mais pour l'heure, attardons-nous sur LA nouveauté 2010
: le RXT-X 260 RS.
Suspension en moins… efficacité en plus !
L'année dernière, SEA-DOO a révolutionné l'univers du jet-ski avec sa
technologie iControl. Si le système de freinage, la gestion des gaz
avec les deux gâchettes (une pour l'accélérateur et une pour le
frein/marche arrière), la position neutre et la nouvelle coque S3 ont
fait l'unanimité, le système de suspension n'a pas rencontré un succès
total surtout dans le clan des plus sportifs. Cette technologie apporte
un plus indéniable sur les machines à vocation loisirs, grâce à un
confort jusqu'alors jamais atteint dans le clapot, mais ne convient pas
vraiment à une utilisation sportive, voire extrême, à cause d'un poids
supplémentaire (environ 50 kg) et d'un manque de feeling et des
réactions trop vives quand on essaie d'exploiter pleinement le
potentiel sportif de la machine. Pour faire évoluer sa bombe, le RXT-X,
la marque SEA-DOO a donc conservé et optimisé sa technologie iControl
en mettant de côté la suspension. En résumé, vous prenez un RXT IS 255.
Vous optimisez tout le système iControl. Vous enlevez tous les
composants relatifs à la suspension et vous collez un capot fixe sur le
tout. Ca paraît tout simple, pourtant, le résultat est probant et ce,
dès les premières minutes de navigation. Mais finissons le tour de la
bête…
Moteur… RAS
Certains seront déçus, mais côté mécanique, le RXT-X n'évolue pas. Il est toujours propulsé par le trois-cylindres Rotax compressé de 1494 cm3. Grâce à une gestion électronique optimisée, la puissance passe à 260 cv
histoire de refaire son retard par rapport au Kawasaki Ultra 260 X.
Pourtant, sur l'eau, le gain de puissance semble plus important que ces
5 petits canassons. La nouvelle coque S3 y est pour beaucoup grâce,
entre autre, au décrochement situé juste derrière l'entrée d'eau qui
réduit les turbulences permettant au jet d'être moins freiné.
Accélérations et vitesse de pointe s'en trouvent améliorées
sensiblement comme nous le verrons plus tard.
Electronique quand tu nous tiens…
Outre le design, c'est surtout au niveau du poste de pilotage que les
évolutions sont les plus flagrantes. Les ingénieurs BRP se sont penchés
sur l'instrumentation qui propose désormais, en plus des informations
du modèle précédent :
- un chrono tour par tour;
- le temps et la distance restants avant la fin du réservoir;
- la vitesse et le régime moteur maximums atteints et moyens;
- la consommation instantanée;
- la température moteur.
On notera que le compteur analogique est maintenant gradué jusqu'à 80
mph (ou 120 km/h) et que l'instrumentation reprend le coloris
noir/orange de la machine.
Autre nouveauté "électronique", tous les modèles équipés de la technologie iControl, proposent deux modes de fonctionnement : "Touring" ou "Sport".
Si ce dernier laisse la mécanique s'exprimer pleinement, le mode
"Touring" en revanche bride les accélérations sans pour autant affecter
la vitesse de pointe afin d'offrir un comportement plus doux pour la
rando par exemple. Ce système pourrait être théoriquement une bonne
idée, mais, dans la pratique, et surtout sur une machine à vocation
"sport", c'est plus contraignant qu'autre chose… Voire complètement
inutile ! Les accélérations sont anémiques et les sensations sont aux
abonnées absentes. Le seul avantage serait de rendre sa machine plus
abordable si on la prête à quelqu'un de moins expérimenté pour éviter
qu'il ne s'encastre dans le premier ponton ou voilier venu. Vous me
direz que je fais tout un flan pour rien car il suffit de ne pas
sélectionner ce mode… et bien non ! Car le mode "Touring" se sélectionne par défaut
quand on allume la machine. Il faut alors jouer du pouce droit pour
sélectionner le mode "Sport" ET l'activer. Au début c'est marrant… à la
fin c'est gonflant !
Enfin, étant équipé de la technologie iControl, le nouveau RXT-X 260 RS
bénéficie du très pratique système de neutre et de marche arrière
couplé à la gâchette gauche qui permet de manœuvrer le jet avec
beaucoup de facilité. Le système de freinage est aussi présent et je
l'ai trouvé particulièrement efficace sur cette machine. Sa légèreté
par rapport aux modèles IS (avec suspension) ne doit pas y être
étrangère…
Transformers
On reste du côté du poste de pilotage avec une attention toute
particulière pour l'ensemble colonne de direction/guidon. SEA-DOO s'est
toujours penché de près sur ces éléments et prouve encore une fois sa
volonté d'innovation. Contrairement au RXT-X 2009, le modèle 2010
revient avec une colonne en "X" en aluminium réglable en hauteur sur 4
positions comme le reste de la gamme. Mais ce n'est pas tout ! En
desserrant deux vis sur chaque demi-guidon, ce dernier peut être réglé
en inclinaison et en largeur (environ 15 mm de chaque côté) afin de
trouver la position de pilotage parfaite. Le design de l'ensemble est
en plus très réussi et appuie fortement la philosophie "racing" de la
machine.
Alors… Ca donne quoi ?
Vous avez raison, passons aux choses sérieuses !
Pas de révolution une fois que l'on se trouve aux commandes du RXT-X
260 RS. Seul le guidon inhabituellement cintré vers le bas peu
surprendre, mais avec la multitude de réglages possibles à ce niveau,
il faudra être difficile pour ne pas trouver une position adaptée à son
gabarit et à son style de pilotage. Dommage qu'il faille sortir une clé
de la boîte à outils pour modifier l'angle et l'écartement des
demi-guidons.
Je démarre le moteur et gaz ! Diantre, c'est quoi ce veau ? Ha oui… je
suis en mode "Touring"… Quatre pressions sur le bouton "Mode" plus deux
pressions sur le bouton "Set" (attention à ne pas se tromper car sinon,
il faut tout recommencer…) et le RXT-X reprend tous ses esprits.
Démarrage, scène 1, prise 2…
J'écrase la gâchette de droite et le nouveau SEA-DOO commence son
spectacle. Comme le modèle précédent, il s'arrache avec force de l'eau,
mais on a tout de suite l'impression que les accélérations sont plus
fortes. La machine semble glisser plus volontiers sur l'eau. Le
trois-cylindres donne tout ce qu'il a et le compteur de vitesse
s'emballe. Malgré un léger clapot pouvant aller jusqu'à une trentaine
de centimètres par moment, le RXT-X 260 RS semble scotché à l'eau.
Rares sont les moments où la turbine manque d'eau. J'atteints alors
rapidement la barre des 100 km/h pour plafonné aux alentours des 109
km/h. Le pilote SEA-DOO François Médori a poussé la bête jusqu'à un 112
km/h compteur (GPS je vous le rappelle sur les machines équipée de la
technologie iControl). Sachant que le modèle que nous avions était un
prototype et que les conditions d'utilisation n'étaient pas optimum, on
peut tabler sur un bon 115 voire 116 km/h en pointe sur les versions
définitives européennes, soit un gain non négligeable à ce niveau de
performances d'environ 3 km/h. Ce ne sont que des supputations, mais
une chose est sûre, au niveau sensations, le RXT-X 260 RS surclasse le modèle 2009.
La ventouse...
Si les progrès sont sensibles au niveau des performances, ils sont
carrément flagrants en ce qui concerne le comportement de la machine.
On savait le RXT-X vif et difficile à dompter, on le découvre encore
plus efficace grâce à un comportement moins vicieux tout en étant toujours aussi agressif.
Sans le système de suspension la coque S3 fait preuve d'une accroche
démoniaque dans les grandes courbes rapides. Comme sur un Ultra 260 X,
le jet vire à plat et on peu garder un maximum de gaz. Croyez-moi, ce
sont vos bras qui lâcheront avant que le RXT ne décroche !
Contrairement au Kawa, cette stabilité à haute vitesse ne s'obtient pas
au détriment de l'agilité. Le RXT-X 260 RS se montre encore hyper
efficace lorsqu'il faut tourner court et enchaîner les virages serrés.
Les 16 kilos supplémentaires par rapport au RXT-X 255 RS 2009 ne se
font absolument pas ressentir. On pourrait même croire que le modèle
2010 est plus léger tellement il se manie facilement. Mais le progrès
le plus appréciable est la stabilité de la machine dans le clapot. Même
si les conditions de cet essai sur un fleuve n'étaient pas franchement
extrêmes, on sent bien que le nouveau RXT-X avale mieux les
irrégularités du plan d'eau. Il tient mieux son cap et il demande moins d'attention et d'efforts pour ne pas se faire désarçonner
à la moindre petite vague de travers. Attention, n'allez pas croire que
le RXT-X 260 RS est à mettre en toute les mains, mais il fait un bond
en avant à ce niveau là et se met quasiment au niveau de la
concurrence. Un comparatif sera bien sûr nécessaire pour valider tout
ça…
Enfin la nouvelle coque freine énormément quand on coupe les gaz. La
première fois c'est surprenant et cela peut déséquilibrer un peu la
machine, mais on tire rapidement partie de cette spécificité pour
négocier plus efficacement les courbes en coupant les gaz plus tard
avant d'engager son virage.
Wait and see…
On ne connaît pas encore le prix définitif du RXT-S 260 RS, mais BRP
nous affirme qu'il sera moins cher qu'un RXT IS 255. Comme il sera
forcément plus cher que RXT-X 255 RS, on peut tabler sur un tarif avoisinant 18 400 €.
En conclusion, en adoptant la coque apparue sur les versions IS l'année
dernière mais en abandonnant le système de suspension lourd et plus
adapté à une utilisation sport/loisir, SEA-DOO a réussi à optimiser les
performances de sa bête de course tout en la rendant plus exploitable.
Un tour de maître qui risque de faire mal à la concurrence, surtout
qu'aucune grosse nouveauté n'est attendue chez Yamaha et Kawasaki pour
2010…
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